Gérard-Maurice-Eugène Huyghe

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Gérard-Maurice-Eugène Huyghe
Biographie
Nom de naissance Gérard-Maurice-Eugène Huyghe
Naissance
Lille (quartier de Fives), Nord
Ordination sacerdotale
Décès (à 92 ans)
Arras
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Jean Verdier
Évêque d'Arras

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Gérard Maurice Eugène Huyghe est né le à Lille, dans le quartier de Fives, et il est mort à Arras le samedi .

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est ordonné prêtre le .

Licencié en histoire-géographie et docteur en théologie et en droit canonique, il a été successivement directeur au grand séminaire de Lille en , puis chargé de la vie religieuse dans le diocèse et official en , avant d’être nommé archiprêtre de Dunkerque en .

Élu évêque d'Arras le , par le pape Jean XXIII, il a été ordonné évêque à Lille le avant d’être intronisé en la cathédrale d’Arras le .

Relations avec le monde du travail[modifier | modifier le code]

Il sera l'évêque des mineurs en grève, des chômeurs et des immigrés, et l'avocat d'une Église ouverte aux réalités sociales et populaires. « Bête noire » des milieux patronaux et politiques de droite, ce non-violent, motivé par les seules exigences de l'Évangile, passa longtemps pour un « évêque rouge ».

La longue grève qui, en , oppose les mineurs du Nord-Pas-de-Calais au général de Gaulle, alors au faîte de sa gloire présidentielle, fait connaître le jeune évêque d'Arras. Celui-ci prend publiquement la défense des ouvriers de la mine, déplore leurs conditions de travail, les menaces qui pèsent sur leur santé, les retards de leurs salaires. Il fait lire des messages dans les églises où il défend les syndicats ouvriers. « Cette grève nous concerne tous. Nous devons nous sentir solidaires de toute souffrance », écrit-il.

Il fut aussi présent près des familles endeuillées dans les catastrophes minières comme celle de Liévin en .

Concile Vatican II (1962 - 1965)[modifier | modifier le code]

Il est membre de la Commission conciliaire de la Vie religieuse.

Après avoir participé au concile Vatican II (-), Huyghe sera le témoin des crises qui le suivront. Il dénonce la dissidence traditionaliste de Marcel Lefebvre, son « compatriote » du Nord, subit les menaces des « silencieux de l'Église » pour son attitude jugée progressiste, défend les prêtres-ouvriers contre les suspicions romaines, résiste à la désaffection du clergé, confie des responsabilités aux laïcs pour faire face à la désaffection des vocations sacerdotales.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]